mercredi 18 décembre 2019

Un voyageur



J’ai toujours eu l’impression d’être ailleurs, d’avoir envie de partir ailleurs. Mon imagination court et me suggère d’autres vies, ni meilleures ni pires; elles sont juste d’autres vies.

Dans les trains, je me demandais ce que cela voulait dire de vivre dans telle ville ou telle village. Et tout ces champs en France; si, tout d’un coup, j’étais en plein milieu et que je voyais passer le train, dans quel état psychologique je serais? Qui serais-je?

Est-ce que le bruit du train me perturberait si j’étais en train de marcher sur ce chemin prêt de la voie? Qui serais-je si je vivais dans ce hameau que je vois de loin avant de rentrer dans le tunnel? Ou cette chambre d’hôtel vétuste?

En avion, je n’ai jamais eu ce genre de pensées. Maintenant avec les vues d’avion qu’on a sur les petits écrans face à nous, on voit des nuages passer sur l’écran mais il est difficile d’intégrer que c’est vraiment ce qu’il y a en dessous. On ressent une sorte de vertige, mais différé.

En voiture non plus, ça ne fait pas le même effet que dans les trains, ou d’une manière beaucoup moins imaginaire. Arrêté à un feu rouge, on se demande vite fait si on habiterait là, et avant que le feu passe au vert, on connait déjà la réponse.

Le train semble évoquer quelque chose de poétique chez l’être humain, l’impression de voir sa vie ou ses vies défiler. L’impermanence aussi. Plus on regarde le paysage, plus on voit la manière dont on le regarde.

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Bleu

Bleu. "Tu crois vraiment qu'avant c'était pourris et que c'est mieux maintenant?" "Nah, je sais pas....